2009 : Chamois au MAROC en Camping-Car (1ier voyage)

2009 : Chamois au MAROC en Camping-Car (1ier voyage)

10 : TATA / ZAGORA

"MAROC en caming-car"



Jeudi 18 mars 2 010 : 20 627 km au compteur.

 

T ext : 18°C  /  T int 19°C (à 8H)



 
Avant de partir, je fais un petit tour du camping.

Les sanitaires laissent vraiment à désirer... mais depuis les lavoirs à linge, la vue sur l'oued Tata, quasiment à sec, en contre-bas...


... est imprenable !

10H : c'est le départ. Le camping s'est déjà en grande partie, vidé.
Nous pensons arriver ce soir à ZAGORA.

Remarque : En 2009, un de nos coups de cœur (le 3ième dans le classement) avait été pour l'horloge à eau (ou clepsydre) dénichée grâce au guide "Campings du Maroc" à AGADIR-LEHNE (voir ICI le récit dans mon blog 2009), petit village situé à proximité de TATA.
Ne vous privez surtout pas de cette visite !

Nous reprenons la N12, en direction de    FOUM-ZGUID. 



Les paysages sont grandioses, toujours...



Mais enfin, il n'y a rien à brouter ici, sur le bitume...
Passez votre chemin !


Au Maroc, il est absolument recommandé de ne pas conduire de nuit...
 Et on comprend aisément pourquoi. A tout moment, on peut trouver sur la route, un obstacle imprévu, en chair et en os et... sans éclairage pour le signaler !

 
 
La preuve !!



Pour ces dromadaires, il est bien plus difficile de se déplacer car leurs deux pattes avant sont attachées entre elles, ce qui limite sérieusement leurs mouvements.



Tiens ! Un car... très rare sur cette nationale.



Les paysages s'étendent à perte de vue, sous un magnifique ciel bleu.

Un peu de verdure de part et d'autre de la route, car il a beaucoup plu en février, mais tout le reste est carrément aride. Quelques acacias, très rares.



L'érosion due à la pluie et au vent a sculpté ces reliefs étonnants.

Chemin faisant, nous remarquons un panneau qui nous incite à nous arrêter.





L'oued, un passage sur celui-ci... où est-elle, cette cascade ?



A votre avis... mais qu'est-ce donc ????

Pour trouver la réponse, nous allons remonter le temps.



En haut, à droite de la photo, trois personnes s'affairent autour d'une brassée de végétaux, tombée sur le sol... 



... brassée que l'on voit maintenant sur le dos de cette  Marocaine qui ploie sous la charge.
La première photo montrait cette même femme et son chargement, vus de dos, plus loin dans le village.



Aujourd'hui, c'est jour de lessive.

Remarquez le battoir en action dans la main de l'une des lavandières.



Nous découvrons cette fameuse cascade qui s'écoule...



 ... dans une piscine naturelle à ses pieds. Sa couleur et sa limpidité donnent envie d'y plonger.

A en juger par le monde présent, elle doit être très appréciée par des températures d'eau plus élevées.
Bien agréable ce coin, ma foi.

Nous poursuivons notre route vers FOUM ZGUID.





Les pluies de février dernier ont laissé des traces. A en juger par l'état des bas-côtés de la nationale, l'oued a dû copieusement déborder...



... et a même provoqué des dégâts importants.

Seul passage possible pour Zébulon, la petite bande surélevée, tout à gauche !



La ville nous souhaite la bienvenue...



... en nous accueillant sous cette grande porte, ce qui est souvent le cas dans cette région du Maroc.



Voyez ces deux beaux sourires à notre intention !
Ils font chaud au cœur, je vous l'assure.
Nous les remercions d'un petit geste amical de la main.



Quand, on voit l'état de cet oued, à la sortie de la ville, complètement à sec, on a bien du mal à imaginer qu'il soit capable de causer de gros dégâts. Et pourtant...



La couleur éclatante de la végétation qui explose sous nos yeux, contraste violemment avec les versants arides.



ZAGORA 120 km !

Sur la carte, la route que nous empruntons maintenant est  référencée comme étant la R111, ce n'est plus une nationale.

Quel sort nous réserve-t-elle ??? Nous allons bientôt le savoir...



Au passage, nous apercevons un cimetière.



Deux Marocaines, leur chargement d'herbe fraîche et de branchage sec sur le dos, ont bien du mal à se redresser pour nous regarder passer...

Au Maroc, nous n'avons jamais vu un homme portant un tel fardeau, non, jamais. Par contre, des femmes, cela oui, tous les jours.



Ce paysage n'est-il pas magnifique ?

Je suppose que la saison printanière et les dernières pluies y sont pour quelque chose... Les versants tapissés d'un duvet bleu-parme accrochent, puis séduisent notre regard.
Nous avons vraiment beaucoup de chance !



Pourquoi ai-je la sensation qu'un petit air d'Impressionnisme flotte dans l'air ???

Je ne le sais pas, mais en tout cas, moi... j'adore.
Pas vous ?



Nous suivons, puis dépassons ce véhicule de transport en commun, vraiment plus que complet !



" Nous nous sacrifions pour toi et Dieu te protège "
(traduction par Abdellatif, membre du forum "Maroc en camping-car" )

Cette inscription tracée à l'aide de pierres blanches sur le flanc de la colline, est bien visible depuis  le village. Ce procédé est très courant, au Maroc.

 



C'est ici que les difficultés commencent...

La route est en réfection sur une vingtaine de km.
Croiser un autre véhicule est difficile et même hasardeux.
Nous devons souvent attendre que les engins aient terminé leurs travaux et dégagé la voie, pour continuer de progresser, lentement et prudemment.

Mais ne sommes-nous pas en vacances ? Nous avons donc tout notre temps. Et il faut positiver : l'année prochaine, nous aurons une belle route toute neuve !

Nous avons donc le loisir de bien observer le paysage alentour. Nous repérons une multitude de taches blanches...



... ce sont des ruches, accompagnées d'un petit campement, sur la droite. Nous en verrons bien d'autres dans cette région.

Mais, subitement, les choses se compliquent.

 



La route est carrément barrée !

Le panneau en place nous contraint à nous engager dans la déviation et à rouler dans le cours de l'oued, tout simplement.



Le parcours nous paraît interminable... 2 km, environ.

Cahincaha,  Zébulon progresse lentement... mais sûrement, sous la maîtrise d'Alibaba qui n'arrête pas de rouspéter, inquiet pour la santé de Zébulon.



Finalement, Zébulon sort indemne de ce mauvais passage, probablement "soulagé" de retrouver sous ses roues, le confort de l'asphalte... même si la chaussée est très étroite.





Une langue de verdure, environnée de sols arides, serpente dans la vallée et borde le lit de l'oued aujourd'hui, quasiment à sec.



Des ruches...



... encore des ruches...



... toujours des ruches !!

Je ne sais pas si cette région est réputée pour la production de miel, mais en tout cas, nous n'avons vu cela nulle part ailleurs, au Maroc.



Nous ne nous lassons pas d'admirer ces reliefs aux formes tourmentées, qui se dressent devant nos yeux.



Il est totalement impossible de croiser un véhicule sans rouler sur le bas-côté et "sauter une marche" sur notre droite !!


Nous tournons à droite en direction d'AGDZ, par la R108. 

 

 

La route toujours aussi étroite, s'étire souvent en lignes droites, entre les montagnes, et sous un soleil de plomb.

 

 

Nous longeons maintenant le site minier de BOU AZZER que nous surplombons. Ici sont extraits du sol puis traités, des arséniures et des hydroxydes de cobalt, pour en récupérer le métal cobalt. L'unique  client actuel de cette société serait, pour le cobalt, la Chine... D'autres métaux sont extraits en moindre quantité : nickel, or, argent.


Remarquez sur le bas-côtés de la route, les résidus gris-bleu de l'exploitation minière, déposés ça et là. Ils sont utilisés comme remblai, dans toute la région.

 

 

Euuuuh... ???

Oui ! J'ai trouvé ! 

Observez bien ce panneau : il nous indique que nous venons de traverser une zone de virages.

Merci !

Il vaudrait mieux le remettre à l'endroit... non ?

 

En traversant l'Espagne, nous avons vu des champs d'éoliennes...


 

 

... ici, ce sont des champs de pylones.

Voyons... que dit ce panneau, là, au bord de la route... 60 km/h ? Bon.  

Aucun risque pour Zébulon et son chauffeur d'être pris en flagrant délit d'excès de vitesse.


 

Transport sur impériale.


 

Encore des ruches !

 

 

Tiens ! Un fagot de bois qui se déplace tout seul ! Bizarre...

 


 

Nous arrivons à AGDZ. Le temps est brumeux, d'où une netteté des photos plutôt déplorable. Le relief, en arrière-plan, montre toujours des formes tourmentées, mais ici les couleurs changent : elles sont plus gaies.

 

 

 

Nous nous dirigeons vers ZAGORA, par la N9. Encore 94 km à parcourir pour arriver à destination.

 

 

AGDZ.

 

A AGDZ, nous avons rejoint la célèbre vallée du Drâa. Elle ne ressemble en rien à ce que nous avons vu auparavant.

 

 

Deux moyens de transport différents, pour ces jeunes enfants marocains.


Ne sont-ils pas beaux, tout simplement, ces deux gamins  ?? Moi, je le pense, oui, vraiment.

 

 

A mes yeux, ce paysage est splendide... décidément, j'aime le Maroc !


Ici, de l'eau coule dans le lit de l'oued, beaucoup même... à notre grande surprise. Et ce n'est pas de l'eau boueuse, telle qu'après un orage ou des pluies diluviennes comme nous l'avons vu en février dernier entre MARRAKECH et AGADIR, non, c'est une eau très claire et très limpide.

 

 


Les pieds dans l'eau en permanence, la végétation est luxuriante.

 

 

Nous sommes étonnés par le sens d'écoulement de l'eau du Drâa. Nous pensions, allez donc savoir pourquoi, qu'il coulait du sud vers le nord...

Sur la carte, il n'existe plus vers le sud. Seuls figurent des pointillés.

Après observation du cours d'eau, puis nouvelle vérification sur la carte, nous constatons que c'est bien le contraire : le Drâa s'écoule vers le sud.

 

 

Il devient intermittent  (pointillés sur la carte) dans la région de MHAMID, puis réapparaît, complètement à l'ouest (ou tout au moins ce qu'il en reste) et se jette dans l'océan, près du cap Drâa, au nord de TAN-TAN.


Renseignement pris, c'est le plus long fleuve marocain (1100 km).

Il résulte de la réunion des fleuves Dadès et Imini dans les montagnes du Haut Atlas, au niveau du Massif de Tizi-N'Tichka. Il est cependant à sec avant de rejoindre la côte, pendant la plus grande partie de l’année, mais il ne devient véritablement visible que 50 km avant son embouchure.

 

Puisque nous irons prochainement à MHAMID, où passe le Drâa, nous verrons bien dans quel état il est à cet endroit...

 


Nous laissons la route de TAZZARINE sur notre gauche et continuons vers ZAGORA, où nous avons l'intention d'arriver ce soir. Il est déjà 17H passées.

 

 

Plus loin, sur le bord de la route, nous remarquons des échaffaudages de paquets de dattes, présentés là pour être vendus.


Alibaba adore les dattes. Il stoppe Zébulon.


Un Marocain court vers nous et nous montre sa marchandise... Les paquets, tout poussiéreux, ont séjourné au soleil toute la journée... et même probablement davantage. Il est évident que le contenu a beaucoup souffert, et n'a pas bonne mine du tout.

Alibaba tente donc de refuser l'offre...


Mais devant l'insistance de notre vendeur dont l'aspect miséreux nous incite à penser qu'il a manifestement "besoin d'aide"... nous craquons.

Nous lui achetons deux paquets de dattes pour 50 dh et nous lui donnons vêtements et chaussures pour enfants (il en a quatre).

Le sourire, qui illumine soudain son visage,  est encore aujourd'hui  gravé dans ma tête...

 

Quant aux dattes, vu leur état... je dirais "avancé", nous ne pourrons pas les manger, mais  très franchement, qu'importe !

 

Remarque : je n'ai même pas pu prendre des photos, tellement j'étais émue.

 

 

Ce n'est pas encore la coupe du monde de foot, mais qu'importe ! Ici, on s'entraîne sérieusement.

 

 

Dans cette région, la plupart des Marocaines sont habillées de tissus noirs et portent un voile.

 

Il est presque 19H, lorsque nous entrons dans  ZAGORA.

 

 

Nous trouvons le camping Les jardins de Zagora, sans aucun problème.

 

La journée a été longue, mais quel régal ! Nous sommes fatigués, mais tellement heureux...

 

Elle est pas belle la vie... au Maroc ?

Ceux qui ne connaissent pas ce pays, ne peuvent pas comprendre...

 

 

 

 

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09/06/2010
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